Je suis une élève de 1ère Littéraire.

Ce blog est mon support pour mes TPE.

Ce travail consiste à étudier la chanson engagée française et son influence.


Merci de respecter montravail.

Stéphanie K.



b. Les implications des chanteurs qui permettent leur notoriété.

Au cours de son histoire, la chanson française a souvent été synonyme d’engagement et de nombreux artistes sont connus autant pour leur musique que pour leurs convictions. Aujourd’hui, le mouvement d’altermondialisme apporte un souffle nouveau à la chanson engagée.

Ces dernières années ont vu apparaître, parallèlement à la montée de l’altermondialisme, un véritable renouveau de la chanson militante. Des artistes comme Manu Chao ou Zebda, pourtant rares à la télévision, ont aujourd’hui un succès comparable à celui des chanteurs de variété aux multiples apparitions médiatiques. On peut s’interroger sur les raisons d’un tel engouement. Un premier constat : l’engagement des chanteurs a toujours été étroitement lié au contexte politique du moment.

La chanson engagée est liée a l’alermondialisme. Cette lutte mondiale pour un autre monde, plus juste, est logiquement partagée par la nouvelle génération de chanteurs politisés. Le chef de file de cette chanson engagée semble être Manu Chao qui a joué à Mexico, pour soutenir le sous commandant Marcos, et qui est régulièrement présent aux grandes manifestations altermondialistes que se soit à Gènes en 2001, ou à Larzac en 2003. Ce rôle semble parfois l’encombrer. « Ce sac à dos de haut-parleur de la jeunesse contestataire je veux bien le porter. Mais je ne l’ai pas choisi. Et la dernière chose que je voudrais, ce serait de devenir un gourou », déclarait-il à Télérama lors de la sortie de son deuxième album.

On peut constater que, dans son cas, l’engagement se fait davantage par ses actes, ses déclarations, ses concerts de soutien, que par les textes eux-mêmes. Manu Chao semble être le symbole idéal de l’altermondialisme : il se proclame citoyen du monde, passe une grande partie de son temps en Amérique latine, et chante dans plusieurs langues. Il incarne le métissage culturel et musical, tout comme le groupe Zebda, connu pour son engagement politique avec la liste « Motivé-es » à Toulouse et son soutien à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), un parti d’obédience trotskyste.

Magyd Cherfi, un des chanteurs du groupe, n’hésite d’ailleurs pas à déclarer : « la chanson doit être politique. » Dans le cas de Zebda, les paroles sont aussi importantes que l’action, comme l’attestent des chansons telles que « le bruit et l’odeur » ou « double peine ». Les mots étaient également l’arme principale des musiciens de Noir Désir, qui au-delà de leur engagement en faveur de José Bové, étaient surtout connus pour la dimension politique de leurs paroles avec des chansons comme « fin de siècle » ou « l’homme pressé » qui mêlent poésie et militantisme. On peut également citer Damien Saez, dont on ne connaît pas d’engagement politique concret, mais qui fait passer à travers ses chansons des messages forts comme on a pu le constater avec des titres tels que « jeunes et cons » ou encore « bleu blanc sang ».

Les artistes engagés sont souvent populaires car leurs chansons résonnent comme des hymnes et exaltent en chacun le sentiment de fraternité et d’engagement. Face au développement de la société de consommation et à la perte de repères qui s’enfuit, il semble logique que la jeunesse cherche ses valeurs dans la chanson. Les textes souvent simples des chanteurs touchent alors avec plus de vigueur les jeunes que les discours des hommes politiques. « Je ne suis pas un politicien, juste un petit artisan de la musique », affirme Manu Chao à Télérama.