c. Néanmoins elle a des limites
D'une part l'analyse des contributions de la musique aux phénomènes contestataires ne doit pas nous faire oublier que la musique ne présente pas en soi une dimension subversive. Un grand nombre de musiques remplissent des fonctions sociales peu propices au développement de dispositions protestataires. Ainsi, les comptines, les romances, les tubes du moment relèvent délibérément de la légèreté et de la bagatelle, excluant toute forme de revendications contestataires. L'horizon ultime de la chanson s'épuise souvent dans le seul divertissement récréatif.
De plus, s'engager pour une cause ne signifie pas que c'est une chose gagnée. Prenons un exemple déjà étudié dans un paragraphe précédent: "Arrêter la clope" de Renaud. Ici, le chanteur s'engage à travers cette chanson pour convaincre l'auditoire que la cigarette est un réel vice, et qu'il faut tout simplement et à tout prix "arrêter la clope". Cependant, le chanteur lui-même n'a de nos jours pas pu stopper sa dépendance envers la cigarette.
D'une autre part, la liberté d'opinion et d'expression est généralement considérée comme une liberté fondamentale de l'Homme. Elle est citée à l'article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme qui suit : "Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.". La musique ainsi que la chanson sont des moyens d'expressions comme un autre, néanmoins, dans quelques circonstances, des chansons ont été censurées à l'auditoire.
Prenons par exemple une autre chanson de Renaud intitulée "Hexagone". Cette chanson est une raillerie corrosive sur les traditions populaires et la bêtise des Français «Être né sous le signe de l'Hexagone / C'est vraiment pas une sinécure / Et le roi des cons sur son trône / Il est français, ça j'en suis sûr», c'est la raison pour laquelle elle a été interdite d'antenne en 1980.
Ou encore, un autre exemple, celui du groupe de rap Sniper avec la chanson "La France". Les rappeurs du groupe ont été accusés d'avoir "incité à blesser et tuer les fonctionnaires de police et représentants de l'État" en chantant leur tube "La France" Ils étaient poursuivis sur plainte du ministère de l'Intérieur après un concert qui s'était déroulé sans incident en avril 2004 à Rouen. Ils risquaient jusqu'à cinq ans de prison et 45 000 euros d'amende. Lors du procès en appel, le 19 octobre, l'avocat général avait estimé qu'un "rappel à l'ordre" s'imposait et requis une amende, sans en préciser le montant, le laissant à l'appréciation du tribunal.
Les paroles de "La France" mises en cause sont : "On n'est pas dupes, en plus on est tous chauds, pour mission exterminer les ministres et les fachos", et "Frères je lance un appel, on est là pour tout niquer, leur laisser des traces et des séquelles avant de crever".
Dans son arrêt, la cour a considéré qu'il n'était "pas établi qu'il y ait eu intention d'inciter le public à commettre des actes portant atteinte à l'intégrité de personnes". La cour d'appel a ainsi confirmé le jugement de relaxe prononcé le 15 juin par le tribunal correctionnel de Rouen.
Depuis sa sortie en 1999, le titre "La France" a été entendu par des millions d'auditeurs. Les quatre rappeurs ont parlé d'"images à ne pas prendre au premier degré". Pour eux, la chanson est "un appel à l'aide" et non "un appel au meurtre", même si le rap a des formules violentes.
Ainsi ces situations mettent en doute la liberté d'expression, et la bonne compréhension de l'auditoire.
D'une part l'analyse des contributions de la musique aux phénomènes contestataires ne doit pas nous faire oublier que la musique ne présente pas en soi une dimension subversive. Un grand nombre de musiques remplissent des fonctions sociales peu propices au développement de dispositions protestataires. Ainsi, les comptines, les romances, les tubes du moment relèvent délibérément de la légèreté et de la bagatelle, excluant toute forme de revendications contestataires. L'horizon ultime de la chanson s'épuise souvent dans le seul divertissement récréatif.
De plus, s'engager pour une cause ne signifie pas que c'est une chose gagnée. Prenons un exemple déjà étudié dans un paragraphe précédent: "Arrêter la clope" de Renaud. Ici, le chanteur s'engage à travers cette chanson pour convaincre l'auditoire que la cigarette est un réel vice, et qu'il faut tout simplement et à tout prix "arrêter la clope". Cependant, le chanteur lui-même n'a de nos jours pas pu stopper sa dépendance envers la cigarette.
D'une autre part, la liberté d'opinion et d'expression est généralement considérée comme une liberté fondamentale de l'Homme. Elle est citée à l'article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme qui suit : "Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.". La musique ainsi que la chanson sont des moyens d'expressions comme un autre, néanmoins, dans quelques circonstances, des chansons ont été censurées à l'auditoire.
Prenons par exemple une autre chanson de Renaud intitulée "Hexagone". Cette chanson est une raillerie corrosive sur les traditions populaires et la bêtise des Français «Être né sous le signe de l'Hexagone / C'est vraiment pas une sinécure / Et le roi des cons sur son trône / Il est français, ça j'en suis sûr», c'est la raison pour laquelle elle a été interdite d'antenne en 1980.
Ou encore, un autre exemple, celui du groupe de rap Sniper avec la chanson "La France". Les rappeurs du groupe ont été accusés d'avoir "incité à blesser et tuer les fonctionnaires de police et représentants de l'État" en chantant leur tube "La France" Ils étaient poursuivis sur plainte du ministère de l'Intérieur après un concert qui s'était déroulé sans incident en avril 2004 à Rouen. Ils risquaient jusqu'à cinq ans de prison et 45 000 euros d'amende. Lors du procès en appel, le 19 octobre, l'avocat général avait estimé qu'un "rappel à l'ordre" s'imposait et requis une amende, sans en préciser le montant, le laissant à l'appréciation du tribunal.
Les paroles de "La France" mises en cause sont : "On n'est pas dupes, en plus on est tous chauds, pour mission exterminer les ministres et les fachos", et "Frères je lance un appel, on est là pour tout niquer, leur laisser des traces et des séquelles avant de crever".
Dans son arrêt, la cour a considéré qu'il n'était "pas établi qu'il y ait eu intention d'inciter le public à commettre des actes portant atteinte à l'intégrité de personnes". La cour d'appel a ainsi confirmé le jugement de relaxe prononcé le 15 juin par le tribunal correctionnel de Rouen.
Depuis sa sortie en 1999, le titre "La France" a été entendu par des millions d'auditeurs. Les quatre rappeurs ont parlé d'"images à ne pas prendre au premier degré". Pour eux, la chanson est "un appel à l'aide" et non "un appel au meurtre", même si le rap a des formules violentes.
Ainsi ces situations mettent en doute la liberté d'expression, et la bonne compréhension de l'auditoire.