b. Les armes des sens musicaux.
Qu’exprime la musique ? La perception des auditeurs se fait évidemment différemment que dans l’écoute d’un discours parlé. La musique suggère des émotions plutôt qu’elle ne dicte un langage. Dès l’antiquité, des auteurs tels que Platon, ou Aristote reconnaissent à la musique une capacité peu commune à exprimer et susciter des sentiments et des humeurs.
Selon le genre envisagé, diverses caractéristiques matérielles ou humaines peuvent être prises en considération. Le genre musical doit tout d’abord être distingué du type de musique. Il est vrai que la communication musicale repose sur des éléments de base tels le tempo, la hauteur des notes, le rythme, l’harmonie, le volume, etc. capables chacun d’évoquer et de susciter des états affectifs variés. Ceci est encore accentué par le fait que les instruments utilisés peuvent être culturellement assimilés à des caractères émotionnels bien déterminés : les cuivres indiqueraient un caractère triomphant ou grotesque, les cordes évoqueraient la tristesse, le piano la tranquillité introspective, les instruments à vent la maladresse ou la mélancolie, etc. De fait, le caractère enjoué, badin, exalté, agressif, martial, solennel, triste ou mélancolique de toute musique est immédiatement perçu par ses auditeurs.
Certains arrangements musicaux peuvent inviter à la danse, donner envie de s’amuser, de claquer des doigts ; d’autres peuvent détendre, procurer une sensation de bien-être, susciter l’abandon de soi et la sérénité ; d’autres encore peuvent donner la chair de poule, serrer la gorge, briser la voix et arracher les larmes ; d’autres encore peuvent exciter ou exaspérer les auditeurs, les inciter au combat, à la parade, à la solennité ou bien à la révérence, etc. ... Il est même fréquent que des styles musicaux puissent être associés à des postures corporelles, des tenues vestimentaires, des mimiques et des gestes qui apparaissent d’emblée comme un défi à l’ordre social institué.
Il convient de souligner que les paroles des chants tendent moins à expliciter le contenu exprimé par la musique qu’à intensifier et complexifier l’ensemble des significations transmises aux auditeurs.
En effet, les dispositifs scéniques, la chorégraphie ou l’alternance vocale des solos et des chœurs peuvent à leur tour être porteurs d’un contenu symbolique supplémentaire.
Prenons l’exemple de la première vidéo qui présente le clip musical de la chanson « Plus rien » des Cowboys Fringants (2004), ce clip d’apparence sympathique par ses animations, nous transmet une réflexion plus sérieuse sur l’environnement, car même si l’auditeur ne fait pas très attention aux paroles, il parvient à capter cet aspect mélancolique par la mélodie, qui ici, certes, est rythmée, mais qui laisse découvrir à l’auditeur un cycle répétitif, car cette même mélodie se répète tout le long de la chanson. Les instruments à cordes et l’accordéon soulignent de plus cet aspect. Puis le jeu des paroles synchronisées avec la vidéo est, lui aussi efficace, par exemple (à 2min48 du clip) l’enfant démolit la pile de cube qu’il a construite au même moment que le chanteur dise « plus rien ».
Prenons comme autre exemple, la seconde vidéo du clip musical « Respire » interprété par Mickey 3D. Ici l’importance des paroles est nettement renforcée par l’interprétation du texte en image. Certes, ce clip est plutôt drôle et ludique par ses animations de même. Dans cette chanson le chanteur s’adresse ici à un enfant, lui raconte l’histoire de l’Homme avant de l’alerter en réalité, sur l’état du monde actuel et ce qu’il risque de devenir si les humains continent de détruire égoïstement la nature. Ce clip est percutant, dans la mesure où l’on voit que cette nature à l’apparence si idyllique est synchronisée artificiellement par des ordinateurs. Si les dégâts endommagés à notre nature persistent ou s’aggravent, les générations futures ne connaîtront pas la nature « authentique » que nous, nous avons pu connaître, ceci se comprend très bien aussi dans les paroles de la chanson.
Selon le genre envisagé, diverses caractéristiques matérielles ou humaines peuvent être prises en considération. Le genre musical doit tout d’abord être distingué du type de musique. Il est vrai que la communication musicale repose sur des éléments de base tels le tempo, la hauteur des notes, le rythme, l’harmonie, le volume, etc. capables chacun d’évoquer et de susciter des états affectifs variés. Ceci est encore accentué par le fait que les instruments utilisés peuvent être culturellement assimilés à des caractères émotionnels bien déterminés : les cuivres indiqueraient un caractère triomphant ou grotesque, les cordes évoqueraient la tristesse, le piano la tranquillité introspective, les instruments à vent la maladresse ou la mélancolie, etc. De fait, le caractère enjoué, badin, exalté, agressif, martial, solennel, triste ou mélancolique de toute musique est immédiatement perçu par ses auditeurs.
Certains arrangements musicaux peuvent inviter à la danse, donner envie de s’amuser, de claquer des doigts ; d’autres peuvent détendre, procurer une sensation de bien-être, susciter l’abandon de soi et la sérénité ; d’autres encore peuvent donner la chair de poule, serrer la gorge, briser la voix et arracher les larmes ; d’autres encore peuvent exciter ou exaspérer les auditeurs, les inciter au combat, à la parade, à la solennité ou bien à la révérence, etc. ... Il est même fréquent que des styles musicaux puissent être associés à des postures corporelles, des tenues vestimentaires, des mimiques et des gestes qui apparaissent d’emblée comme un défi à l’ordre social institué.
Il convient de souligner que les paroles des chants tendent moins à expliciter le contenu exprimé par la musique qu’à intensifier et complexifier l’ensemble des significations transmises aux auditeurs.
En effet, les dispositifs scéniques, la chorégraphie ou l’alternance vocale des solos et des chœurs peuvent à leur tour être porteurs d’un contenu symbolique supplémentaire.
Prenons l’exemple de la première vidéo qui présente le clip musical de la chanson « Plus rien » des Cowboys Fringants (2004), ce clip d’apparence sympathique par ses animations, nous transmet une réflexion plus sérieuse sur l’environnement, car même si l’auditeur ne fait pas très attention aux paroles, il parvient à capter cet aspect mélancolique par la mélodie, qui ici, certes, est rythmée, mais qui laisse découvrir à l’auditeur un cycle répétitif, car cette même mélodie se répète tout le long de la chanson. Les instruments à cordes et l’accordéon soulignent de plus cet aspect. Puis le jeu des paroles synchronisées avec la vidéo est, lui aussi efficace, par exemple (à 2min48 du clip) l’enfant démolit la pile de cube qu’il a construite au même moment que le chanteur dise « plus rien ».
Prenons comme autre exemple, la seconde vidéo du clip musical « Respire » interprété par Mickey 3D. Ici l’importance des paroles est nettement renforcée par l’interprétation du texte en image. Certes, ce clip est plutôt drôle et ludique par ses animations de même. Dans cette chanson le chanteur s’adresse ici à un enfant, lui raconte l’histoire de l’Homme avant de l’alerter en réalité, sur l’état du monde actuel et ce qu’il risque de devenir si les humains continent de détruire égoïstement la nature. Ce clip est percutant, dans la mesure où l’on voit que cette nature à l’apparence si idyllique est synchronisée artificiellement par des ordinateurs. Si les dégâts endommagés à notre nature persistent ou s’aggravent, les générations futures ne connaîtront pas la nature « authentique » que nous, nous avons pu connaître, ceci se comprend très bien aussi dans les paroles de la chanson.